Recherche sur les acquisitions massives de terres en Afrique de l’Ouest

Jour 10 : Bonoua

dimanche 14 avril 2013

21 février 2013, Bonoua

L’objectif de cette visite était issu d’un tout autre contexte. Ici, les acteurs rencontrés n’ont pas vécus ou ne semblent pas vivre les impacts d’acquisitions de terres récentes. L’on parle de deux principales entreprises qui sont installées depuis longtemps sur le territoire de Bonoua dont la SAPH (contrat qui date des années 1950). Selon l’acteur rencontré, il y aurait une structure de développement sur le terrain qui reçoit une ristourne qui est reversée chaque année sur le terrain. SCB – Société d’ananas, où il s’agit d’une location de 1500 ha. Là aussi il semble qu’il y est une ristourne qui est reversée.

Les acteurs rencontrés sont de la coopérative des hévéacultures de Côte d’Ivoire de Bonoua. Après nous avoir expliqué le fonctionnement de la coopérative. Le représentant nous énonce l’ensemble des avantages reliés à la qualité de membre de la coopérative. Les membres ont notamment accès aux prêts scolaires, à l’assurance santé, une plus grande facilité dans la négociation des prêts. Les membres de la coopérative ont aussi une prime de fidélité avec l’usine de transformation d’hévéa. En ce qui a trait aux intrants et à l’équipement, les coûts sont réduits puisqu’ils peuvent acheter en gros.

Mais il ne manque pas de souligner les difficultés financières et administratives de la création de coopératives. Alors bien qu’il s’agisse d’une alternative intéressante en termes d’organisation de l’agriculture familiale, celle-ci n’est pas sans embuches et ne semble pas pouvoir s’adapter à tous les types de contextes. De plus, puisque le but d’une coopérative est d’aider les producteurs, vous devez d’avoir produire l’hévéa pour en faire partie. La structure n’est donc pas là pour aider les individus qui veulent démarrer une plantation. Cela remet encore une fois en question l’aide de l’État en ce qui a trait à l’investissement de base pour les jeunes productions.